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18 de Abril,  Salta, Centro, Argentina
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Bouvier se siente traicionado por la justicia salteña y defiende la inocencia de Clemente Vera

Lunes, 29 de febrero de 2016 11:02
Foto: Juan Barthe
Tras conocerse la determinación de la Sala III del Tribunal de Impugnación en el caso del doble crimen y violación de las francesas, el padre de una de las víctimas, Jean-Michel Bouvier, hizo circular una carta en la que dispara contra las estructuras de poder de Salta y considera que Santos Clemente Vera es inocente.
Algunas semanas atrás, se tomó la determinación de modificar el fallo del juicio acaecido en 2014, que estipulaba la culpabilidad de un sólo hombre: Gustavo Lasi. La nueva sentencia amplía la condena contra Lasi pero además inculpa a otro de los tres imputados, Santos Clemente Vera.
Al tomar conocimiento sobre esto, Jean-Michel Bouvier le dirigió una carta a su traductor en Salta y al periodista galo, Jean-Charles Chatard, autor del libro "Francesas, autopsia de un doble asesinato". El Tribuno accedió a la epístola, en la que el padre de Cassandre se despacha contra el gobernador.
"Mi situación de víctima de la Justicia salteña se agravó", subraya Bouvier y agrega: "La decisión no me abre ninguna perspectiva de reapertura de las investigaciones para saber toda la verdad sobre el asesinato de Cassandre y Houria -indica y se pregunta- ¿Cuáles son los intereses que conviene proteger cueste lo que cueste con riesgo de sacrificar la vida de un hombre y negarme la verdad?".
En defensa de Clemente Vera, Bouvier señala que "la duda lo benefició en junio de 2014 por parte de jueces muy experimentados en el oficio. Ahora (ese beneficio) le es negado por jueces mucho más jóvenes, sin experiencia judicial. El argumento para condenar a Clemente Vera es rechazar los peritajes de ADN de los doctores Pascal (Instituto de Nantes) y Raimondi (Instituto Favaloro), y retener solo los del doctor Corach (Universidad de Buenos Aires), hecha en condiciones técnicas inadmisibles en Europa.
Acusa que "el gobernador Urtubey parece no tener prisa de respetar el compromiso que tomó, me siento traicionado". En su última visita a Salta, Bouvier tuvo un encuentro con el presidente de la Corte de Justicia salteña, Guillermo Catalano, y con el gobernador Juan Manuel Urtubey. En aquella oportunidad, esos cónclaves le bastaron y optó por no dialogar con la prensa. Al respecto de eso, dijo: "Siento muy claramente haber sido tan silencioso delante de los periodistas".
Clemente Vera.jpg
Santos Clemente Vera junto a Jean-Michel Bouvier, a tres años de la muerte de Cassandre y Houria. Archivo Yapura
  • La carta de Bouvier (en francés)
Bonjour mon ami Fernando.

J'ai mis du temps à te répondre car la décision en appel m'a beaucoup surpris. Je voulais éviter de te répondre sous le coup de l'émotion car si tu es mon ami, Guillermo CATALANO l'est aussi.

Je te rassure tout de suite. Tu es libre de lui rapporter mes propos ou non. Mais tu dois savoir que l'analyse dont tu as la primeur sera celle que je donnerai au président MACRI lorsque je le rencontrerai.

Lorsqu'un journaliste de l'AFP m'a annoncé par téléphone le contenu de la décision des juges peu de temps après sa diffusion, j'ai été très surpris par sa date. Rien dans les propos du Docteur CATALANO lorsque je l'ai rencontré en ta présence et celle de Federico et Nicolas ne permettait de penser à une décision aussi proche. Lorsque j'ai avancé si la décision était possible pour la fin mars, c'est Guillermo qui m'a demandé de patienter encore davantage. Je pourrai m'estimer trahi. Je regrette très clairement aujourd'hui d'avoir été aussi silencieux devant les journalistes à la sortie du bureau du Docteur CATALANO.

J'ai ensuite été très surpris par les signataires de la décision cités par la presse de Salta : les juges ARIAS et MARIANI et le fiscal OBEID. Je n'ai pas vu le nom du juge SOLORZANO qui devait donner son "voto" en février 2016 !

Tout cela me laisse à penser que le cours de la Justice a été bousculé pour des raisons plus politiques que juridiques. Il faudra m'expliquer tout cela. Tu peux déjà dire au Docteur CATALANO de le rencontrer lors de mon prochain séjour à Salta.

Sur le fond la confirmation de la décision de juin 2014 concernant VILTE ne peut que me réjouir. L'allongement à 50 ans de la peine de LASI nous réjouit tous.

En mars 2014, lorsque je suis venu pour le procès, j'avais deux objectifs :
1 / connaitre toute la vérité sur les assassinats de Cassandre et Houria;
2 / éviter une erreur judiciaire.
Je n'ai pas eu satisfaction sur le premier point mais grâce à la compétence et à l'honnêteté des juges LONGARTE, PUCHETA et RUIZ, l'erreur judiciaire a été évitée.

La décision des juges ARIAS et MARTINI et peut-être de la juge SOLORZANO me rend complice d'une injustice envers Clemente VERA. Le doute lui a profité en juin 2014 de la part de juges très expérimentés à la carrière derrière eux. Il lui est refusé en février 2016 par deux (trois) juges beaucoup plus jeunes et à la carrière encore en devenir. Le seul argument pour condamner Clemente VERA est de rejeter les expertises ADN des Docteurs PASCAL (France) et RAIMONDI (Argentine) pour ne retenir que celle du Docteur CORACH (Argentine) faite dans des conditions techniques irrecevables en Europe. Tout cela serait ridicule et pitoyable s'il ne s'agissait pas de la vie d'un homme.

Personnellement ma situation de victime de la Justice de Salta s'est aggravée. La décision de février ne m'ouvre aucune perspective de réouverture des investigations pour connaitre toute la Vérité sur l'assassinat de Cassandre et Houria. Et suprême infamie, elle sacrifie VERA comme les grecs anciens ont sacrifié Iphigénie pour aller piller Troie. Quels sont les intérêts qu'il convient de protéger à tout prix quitte à sacrifier la vie d'un homme et à me refuser la Vérité ?

VARGAS et REYES sont-ils toujours les avocats de VERA ?. L'ingeniere VIDAL est-il toujours disposé à financer la défense de VERA ? Je souhaite que tu les contactes tous les 3 pour moi. Tu peux leur donner mon e-mail. Je tiens d'abord à ce qu'ils transmettent mon soutien à VERA et à sa famille dans l'épreuve qu'ils vivent. Et s'ils jugent que je peux leur être utile, je suis disposé à coordonner mes actions avec eux.

Je souhaite que tu traduises l'intégralité de ce message à Federico RODRIGUEZ dont je me félicite encore de l'accusation qu'il a porté pour moi en 2014 lors du procès.

Le gouverneur URTUBEY semble ne pas être pressé de respecter l'engagement qu'il a pris, devant toi, pour que je puisse rencontrer le président en sa présence et celle de l'Ambassadeur de France en Argentine. Je n'ai aucune information deux mois après l'entrevue. La décision du tribunal d'impugnacion n'a aucun effet sur ma demande. Je m'impatiente et trouve que URTUBEY ne me donne aucune information. Si tu pouvais informer Pamela CALETTI, cela pourrait faire évoluer la situation avant que je change de stratégie.

Cher ami prends soin de toi. Sois mon messager à Salta.Abrazo.
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Tras conocerse la determinación de la Sala III del Tribunal de Impugnación en el caso del doble crimen y violación de las francesas, el padre de una de las víctimas, Jean-Michel Bouvier, hizo circular una carta en la que dispara contra las estructuras de poder de Salta y considera que Santos Clemente Vera es inocente.
Algunas semanas atrás, se tomó la determinación de modificar el fallo del juicio acaecido en 2014, que estipulaba la culpabilidad de un sólo hombre: Gustavo Lasi. La nueva sentencia amplía la condena contra Lasi pero además inculpa a otro de los tres imputados, Santos Clemente Vera.
Al tomar conocimiento sobre esto, Jean-Michel Bouvier le dirigió una carta a su traductor en Salta y al periodista galo, Jean-Charles Chatard, autor del libro "Francesas, autopsia de un doble asesinato". El Tribuno accedió a la epístola, en la que el padre de Cassandre se despacha contra el gobernador.
"Mi situación de víctima de la Justicia salteña se agravó", subraya Bouvier y agrega: "La decisión no me abre ninguna perspectiva de reapertura de las investigaciones para saber toda la verdad sobre el asesinato de Cassandre y Houria -indica y se pregunta- ¿Cuáles son los intereses que conviene proteger cueste lo que cueste con riesgo de sacrificar la vida de un hombre y negarme la verdad?".
En defensa de Clemente Vera, Bouvier señala que "la duda lo benefició en junio de 2014 por parte de jueces muy experimentados en el oficio. Ahora (ese beneficio) le es negado por jueces mucho más jóvenes, sin experiencia judicial. El argumento para condenar a Clemente Vera es rechazar los peritajes de ADN de los doctores Pascal (Instituto de Nantes) y Raimondi (Instituto Favaloro), y retener solo los del doctor Corach (Universidad de Buenos Aires), hecha en condiciones técnicas inadmisibles en Europa.
Acusa que "el gobernador Urtubey parece no tener prisa de respetar el compromiso que tomó, me siento traicionado". En su última visita a Salta, Bouvier tuvo un encuentro con el presidente de la Corte de Justicia salteña, Guillermo Catalano, y con el gobernador Juan Manuel Urtubey. En aquella oportunidad, esos cónclaves le bastaron y optó por no dialogar con la prensa. Al respecto de eso, dijo: "Siento muy claramente haber sido tan silencioso delante de los periodistas".
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Santos Clemente Vera junto a Jean-Michel Bouvier, a tres años de la muerte de Cassandre y Houria. Archivo Yapura
  • La carta de Bouvier (en francés)
Bonjour mon ami Fernando.

J'ai mis du temps à te répondre car la décision en appel m'a beaucoup surpris. Je voulais éviter de te répondre sous le coup de l'émotion car si tu es mon ami, Guillermo CATALANO l'est aussi.

Je te rassure tout de suite. Tu es libre de lui rapporter mes propos ou non. Mais tu dois savoir que l'analyse dont tu as la primeur sera celle que je donnerai au président MACRI lorsque je le rencontrerai.

Lorsqu'un journaliste de l'AFP m'a annoncé par téléphone le contenu de la décision des juges peu de temps après sa diffusion, j'ai été très surpris par sa date. Rien dans les propos du Docteur CATALANO lorsque je l'ai rencontré en ta présence et celle de Federico et Nicolas ne permettait de penser à une décision aussi proche. Lorsque j'ai avancé si la décision était possible pour la fin mars, c'est Guillermo qui m'a demandé de patienter encore davantage. Je pourrai m'estimer trahi. Je regrette très clairement aujourd'hui d'avoir été aussi silencieux devant les journalistes à la sortie du bureau du Docteur CATALANO.

J'ai ensuite été très surpris par les signataires de la décision cités par la presse de Salta : les juges ARIAS et MARIANI et le fiscal OBEID. Je n'ai pas vu le nom du juge SOLORZANO qui devait donner son "voto" en février 2016 !

Tout cela me laisse à penser que le cours de la Justice a été bousculé pour des raisons plus politiques que juridiques. Il faudra m'expliquer tout cela. Tu peux déjà dire au Docteur CATALANO de le rencontrer lors de mon prochain séjour à Salta.

Sur le fond la confirmation de la décision de juin 2014 concernant VILTE ne peut que me réjouir. L'allongement à 50 ans de la peine de LASI nous réjouit tous.

En mars 2014, lorsque je suis venu pour le procès, j'avais deux objectifs :
1 / connaitre toute la vérité sur les assassinats de Cassandre et Houria;
2 / éviter une erreur judiciaire.
Je n'ai pas eu satisfaction sur le premier point mais grâce à la compétence et à l'honnêteté des juges LONGARTE, PUCHETA et RUIZ, l'erreur judiciaire a été évitée.

La décision des juges ARIAS et MARTINI et peut-être de la juge SOLORZANO me rend complice d'une injustice envers Clemente VERA. Le doute lui a profité en juin 2014 de la part de juges très expérimentés à la carrière derrière eux. Il lui est refusé en février 2016 par deux (trois) juges beaucoup plus jeunes et à la carrière encore en devenir. Le seul argument pour condamner Clemente VERA est de rejeter les expertises ADN des Docteurs PASCAL (France) et RAIMONDI (Argentine) pour ne retenir que celle du Docteur CORACH (Argentine) faite dans des conditions techniques irrecevables en Europe. Tout cela serait ridicule et pitoyable s'il ne s'agissait pas de la vie d'un homme.

Personnellement ma situation de victime de la Justice de Salta s'est aggravée. La décision de février ne m'ouvre aucune perspective de réouverture des investigations pour connaitre toute la Vérité sur l'assassinat de Cassandre et Houria. Et suprême infamie, elle sacrifie VERA comme les grecs anciens ont sacrifié Iphigénie pour aller piller Troie. Quels sont les intérêts qu'il convient de protéger à tout prix quitte à sacrifier la vie d'un homme et à me refuser la Vérité ?

VARGAS et REYES sont-ils toujours les avocats de VERA ?. L'ingeniere VIDAL est-il toujours disposé à financer la défense de VERA ? Je souhaite que tu les contactes tous les 3 pour moi. Tu peux leur donner mon e-mail. Je tiens d'abord à ce qu'ils transmettent mon soutien à VERA et à sa famille dans l'épreuve qu'ils vivent. Et s'ils jugent que je peux leur être utile, je suis disposé à coordonner mes actions avec eux.

Je souhaite que tu traduises l'intégralité de ce message à Federico RODRIGUEZ dont je me félicite encore de l'accusation qu'il a porté pour moi en 2014 lors du procès.

Le gouverneur URTUBEY semble ne pas être pressé de respecter l'engagement qu'il a pris, devant toi, pour que je puisse rencontrer le président en sa présence et celle de l'Ambassadeur de France en Argentine. Je n'ai aucune information deux mois après l'entrevue. La décision du tribunal d'impugnacion n'a aucun effet sur ma demande. Je m'impatiente et trouve que URTUBEY ne me donne aucune information. Si tu pouvais informer Pamela CALETTI, cela pourrait faire évoluer la situation avant que je change de stratégie.

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